Peut-on gagner sa vie avec la Bourse ?

Le sommaire

Peut-on vraiment vivre de la Bourse ? La vérité, chiffres et stratégies

Peut-on vraiment vivre de la Bourse ? C’est une question que se posent de nombreux investisseurs, débutants ou expérimentés. Générer des revenus passifs réguliers grâce à ses placements boursiers, atteindre un revenu mensuel de 2000€ ou plus, et ainsi assurer sa liberté financière, fait rêver. Pourtant, vivre de ses dividendes ou de la vente progressive d’actifs ne s’improvise pas. Cela nécessite un capital nécessaire important, des gestion du risque et un apprentissage continu des marchés financiers. Dans cet article complet, nous allons démystifier cette idée, analyser les conditions réelles, les avantages, les limites et surtout vous présenter des stratégies éprouvées pour générer des revenus durables en bourse. Vous saurez enfin si ce projet est un mythe ou une réalité accessible, et comment vous pouvez, étape par étape, construire un patrimoine capable de vous offrir une rente stable et pérenne.

Comprendre ce que signifie « vivre de la Bourse »

Qu’est-ce que « vivre de la Bourse » concrètement ?

Vivre de la Bourse signifie pouvoir couvrir ses charges fixes et revenus mensuels nécessaires uniquement avec les revenus générés par son patrimoine investi en Bourse. Cela peut se faire de deux manières principales : soit en percevant des dividendes réguliers issus des entreprises dans lesquelles vous investissez, soit en réalisant une rente par vente progressive d’une partie de vos actifs, ou une combinaison des deux.

Le premier cas, vivre de ses dividendes, consiste à privilégier les entreprises stables qui versent des dividendes réguliers et croissants dans le temps. Ces revenus passifs offrent une certaine prévisibilité et une stabilité appréciée, surtout dans une optique de long terme. Le second, la rente par vente, nécessite une gestion prudente de son capital pour ne pas le dilapider trop rapidement, car elle repose sur la revente d’actions, ETF ou autres actifs détenus.

Dans la réalité, les profils de personnes vivant de la Bourse sont très divers. Certains privilégient une approche conservatrice basée sur des stratégies solides axées sur les dividendes et la stabilité, tandis que d’autres combinent cette approche avec du trading actif ou du swing trading pour augmenter leurs revenus, avec plus de risques. Par exemple, un investisseur expérimenté, proche de la retraite, privilégiera la sécurité des dividendes, alors qu’un plus jeune investisseur pourrait intégrer une part plus dynamique dans son portefeuille.

Avantages et inconvénients de dépendre de la Bourse pour ses revenus

Vivre de la Bourse offre des avantages non négligeables :

  • Liberté géographique : vous n’êtes plus contraint à un lieu de travail fixe.

  • Gestion flexible du temps : possibilité d’adapter son emploi du temps, ce qui peut améliorer la qualité de vie.

  • Potentiel de croissance du patrimoine : grâce aux intérêts composés et aux plus-values.

Cependant, cette autonomie vient avec des contraintes et risques :

  • La volatilité des marchés peut engendrer des fluctuations importantes de vos revenus, ce qui peut générer du stress psychologique.

  • La fiscalité sur les revenus boursiers peut réduire la rentabilité nette, notamment en France où les prélèvements sont conséquents.

  • Le risque de perte de capital est réel, surtout si la stratégie est mal adaptée ou si les marchés subissent des crises majeures (ex : krach boursier).

  • La nécessité d’une gestion du risque rigoureuse pour éviter les erreurs fatales.

Mythe vs Réalité : peut-on vraiment y parvenir ?

Beaucoup se lancent avec l’idée que vivre de la Bourse est simple et rapide, mais la réalité est plus complexe. La plupart des échecs viennent d’un manque de stratégie solide, d’une absence de discipline et de connaissances insuffisantes. Sans un apprentissage continu et une compréhension approfondie du marché boursier, des cycles économiques, de la gestion du risque et des méthodes d’analyse technique et fondamentale, le rêve tourne souvent au cauchemar.

Warren Buffett rappelle que la clé est la patience, la discipline, et l’investissement sur des entreprises solides, avec un horizon long terme. La recherche d’un gain rapide via le trading actif ou les effets de levier expose l’investisseur à des risques élevés, souvent incompatibles avec un objectif de revenus réguliers et durables.

Les conditions nécessaires pour vivre de la Bourse

Quel capital faut-il pour générer un revenu stable ?

Le point crucial pour vivre de la Bourse est de déterminer le capital nécessaire qui va vous permettre de dégager un revenu mensuel de 2000€ (ou tout autre montant adapté à vos besoins) de manière stable et durable. Pour cela, il faut comprendre que le montant dépend avant tout du rendement moyen espéré sur vos investissements. En général, on considère des rendements prudents entre 3 % et 7 % par an, selon le profil de risque et les actifs choisis (actions, obligations, ETF, immobilier coté, etc.).

Par exemple, avec un capital investi de 600 000 euros et un rendement net de 4 %, vous pouvez espérer générer environ 24 000 euros par an, soit 2000 euros par mois. C’est précisément le principe utilisé dans la célèbre règle des 4 %, souvent recommandée pour assurer un retrait raisonnable sans épuiser son capital trop rapidement. Cependant, il est fondamental de considérer que ce rendement ne sera pas constant chaque année : la Bourse est soumise à la volatilité et à des cycles économiques complexes.

Il faut également intégrer l’impact de l’inflation, qui érode le pouvoir d’achat de vos revenus au fil du temps. Par exemple, avec une inflation moyenne de 2 %, un revenu mensuel de 2000 euros aujourd’hui ne vaudra plus que 1640 euros dans 10 ans. Cela oblige à revoir à la hausse votre objectif initial ou à adopter une stratégie d’investissement capable de compenser cette érosion par une croissance supérieure.

De plus, les frais de gestion liés à vos investissements (frais de courtage, frais des fonds ou ETF, fiscalité) réduisent votre rendement net. En France, la fiscalité sur les dividendes et les plus-values peut atteindre jusqu’à 30 % ou plus selon le régime, ce qui doit être anticipé dans votre planification.

Guide des compétences et qualités indispensables à avoir à tout prix

Vivre de la Bourse ne repose pas uniquement sur un capital important. Il faut aussi développer un ensemble de compétences et qualités indispensables, (sans être un expert de la finance non plus) :

  • Gestion des émotions : la volatilité des marchés peut provoquer peur ou euphorie. Un investisseur doit garder la tête froide, surtout lors des krachs boursiers.

  • Compréhension des cycles de marché : savoir reconnaître les phases d’expansion, de récession et leurs impacts sur vos actifs.

  • Discipline budgétaire : ne pas puiser dans son capital investi pour des dépenses non prévues, et respecter un plan rigoureux de retraits.

  • Capacité d’apprentissage continu : le marché évolue constamment, il faut se tenir informé des nouvelles stratégies, des évolutions fiscales et économiques.

  • Tolérance au risque : chaque investisseur doit connaître sa propre limite à la volatilité et adapter son portefeuille en conséquence.

Ces qualités sont essentielles pour mettre en œuvre une stratégie solide et pérenne.

Faut-il vivre des dividendes, des plus-values ou d’une stratégie hybride ?

Le débat entre vivre exclusivement de ses dividendes ou privilégier une rente par vente progressive de ses actifs est central.

  • Vivre de ses dividendes : cette méthode offre un flux régulier et relativement prévisible. Elle s’appuie souvent sur des actions de sociétés stables, bien établies, souvent appelées Dividend Aristocrats ou Dividend Kings. Le rendement moyen brut de ces actions tourne souvent autour de 3 à 5 %. L’inconvénient est que les dividendes sont soumis à une fiscalité parfois lourde, et le potentiel de croissance du capital peut être plus limité.

  • Rente par vente progressive : elle consiste à vendre chaque année une partie de son portefeuille selon la règle des 4 % ou un taux ajusté. Cette méthode est plus flexible et fiscalement optimisée, car elle permet d’adapter le montant retiré selon les conditions du marché. Cependant, elle expose à un risque appelé Sequence of Returns, c’est-à-dire que si les premières années sont marquées par des pertes importantes, le capital peut fondre rapidement.

  • Stratégie hybride : beaucoup d’investisseurs expérimentés recommandent de combiner les deux approches pour bénéficier à la fois d’un revenu régulier par dividendes et d’une marge de manœuvre via la vente progressive d’actifs. Cela permet de mieux gérer les fluctuations de marché et de protéger son patrimoine. Le rééquilibrage annuel du portefeuille est alors crucial.

Les prérequis psychologiques et financiers

Avant de se lancer, il est indispensable de constituer un capital de sécurité en liquidités. En cas de chute des marchés, cela permet de ne pas devoir vendre ses actions à perte pour financer ses dépenses courantes. On recommande souvent de conserver l’équivalent d’1 à 2 ans de dépenses sous forme de cash ou produits liquides.

Un exercice simple est de calculer vos besoins mensuels réels, en prenant en compte vos dépenses fixes et variables, pour ensuite déterminer combien vous devez mettre de côté pour ce capital de sécurité.

Stratégies pour vivre de la Bourse : lesquelles fonctionnent vraiment ?

La stratégie dividende : avantages, limites, chiffres

La stratégie dividende est l’une des plus populaires pour générer des revenus passifs et tenter de vivre de ses dividendes. Elle repose sur l’investissement dans des actions de sociétés solides, souvent stables et bien établies, qui versent régulièrement des dividendes attractifs.

Parmi les meilleures cibles, on trouve les fameux Dividend Aristocrats et Dividend Kings, des entreprises qui ont augmenté leurs dividendes de manière continue sur plusieurs décennies. Ces sociétés appartiennent souvent à des secteurs défensifs comme les services aux collectivités, la consommation de base ou la santé.

Les rendements bruts de ces actions oscillent généralement entre 3 % et 5 %, parfois plus selon les marchés et les secteurs. Cette méthode permet de bénéficier d’un revenu régulier, idéal pour couvrir des charges fixes. En revanche, la fiscalité sur les dividendes peut être élevée en France (flat tax à 30 %), ce qui impacte le rendement net.

De plus, se focaliser uniquement sur les dividendes peut limiter la croissance de votre patrimoine investi, car ces sociétés réinvestissent moins dans leur développement. Il faut donc accepter un compromis entre rendement immédiat et croissance du capital.

La stratégie vente progressive d’actifs

La rente par vente progressive consiste à vendre chaque année une fraction de votre portefeuille, en général autour de 3,5 % à 4 % (c’est la célèbre règle des 4 %). Cette méthode vous offre une flexibilité fiscale intéressante et vous permet d’ajuster vos retraits selon les conditions du marché.

L’avantage majeur est que vous ne dépendez pas uniquement des dividendes, souvent variables et parfois suspendus en cas de crise. Cela permet aussi de diversifier vos sources de revenus : vous pouvez vendre des actions, des ETF, ou même des obligations.

Cependant, cette stratégie comporte un risque appelé Sequence of Returns. Il désigne le risque que vos premières années de retrait coïncident avec une baisse importante des marchés, ce qui peut fortement éroder votre capital, et diminuer vos revenus futurs.

Pour limiter ce risque, il est essentiel de maintenir un cash buffer équivalent à 1 ou 2 ans de dépenses, afin d’éviter de vendre vos actifs à perte pendant les périodes de forte volatilité.

L’approche mixte : le meilleur des deux mondes ?

La plupart des investisseurs expérimentés recommandent une stratégie solide combinant les dividendes et la vente progressive. Cette approche hybride vous permet de profiter d’un revenu régulier et stable tout en conservant la possibilité d’ajuster vos retraits et de rééquilibrer votre portefeuille.

Par exemple, vous pouvez viser 50 % de vos revenus via les dividendes et 50 % via des ventes d’actifs. Cela offre une meilleure protection contre la volatilité des marchés et réduit la dépendance à une seule source de revenus.

Le rééquilibrage annuel du portefeuille est une pratique cruciale dans ce cadre, vous permettant de vendre les actifs surévalués et d’acheter ceux sous-évalués, tout en maintenant votre allocation cible selon votre profil d’investisseur et votre tolérance au risque.

Et le trading ?

Le trading actif, incluant notamment le swing trading, ou le Day Trading (ouvrir et fermer un trade le même jour) attirent beaucoup de personnes qui souhaitent vivre rapidement de la Bourse. Toutefois, cette méthode est généralement déconseillée pour générer des revenus durables.

Le trading demande une gestion du risque rigoureuse, des connaissances approfondies en analyse technique, et un engagement psychologique très important. Les résultats sont souvent irréguliers et l’investissement est à haut risque.

À long terme, très peu d’investisseurs parviennent à vivre uniquement du trading, car la volatilité, les frais et la pression psychologique entraînent souvent des pertes ou une fatigue importante. Ce n’est pas le casino, ni des paris mais ça peut s’en apparenter pour les novices. Vous l’aurez compris, ce n’est pas chose aisé de finir le mois en bénéfice, je suis bien placé pour vous le dire.

C’est à vous de comparer et de choisir la méthode que vous sied le mieux.

Planifier le passage à la vie de rentier boursier

Combien de temps faut-il pour créer son capital ?

La constitution d’un capital nécessaire pour vivre de la Bourse dépend étroitement de deux facteurs principaux : votre capacité d’épargne mensuelle et le rendement moyen espéré sur vos investissements. En investissant régulièrement, même avec un budget modeste, vous bénéficiez de l’effet boule de neige des intérêts composés.

Par exemple, en investissant 500 euros par mois avec un rendement moyen annuel net de 6 %, il faudra environ 20 ans pour atteindre un capital d’environ 300 000 euros, somme souvent évoquée comme point de départ pour générer un revenu mensuel de 1000 à 1500 euros via dividendes ou retraits. Si vous augmentez votre épargne à 1000 euros par mois, ce délai peut être réduit à une quinzaine d’années.

Alors, ça ne nécessite pas le million, mais c’est tout de même un effort d’épargne certain. 

Ce calcul reste indicatif car il dépend aussi de la volatilité des marchés, des cycles économiques et de la régularité de votre investissement. Le plus important reste de commencer tôt, de rester discipliné, de suivre votre portefeuille et d’adopter une petite stratégie solide basée sur un apprentissage continu.

Comment gérer les retraits pour réellement éviter l’épuisement du capital

Une fois votre capital constitué, la gestion des retraits devient cruciale. La fameuse règle des 4 % propose de retirer chaque année 4 % de votre capital pour vivre, ce qui est censé garantir la pérennité de votre patrimoine sur 30 ans.

Cependant, cette règle est à adapter en fonction de l’inflation, des performances réelles de votre portefeuille, et de votre profil de risque. Certains experts recommandent un retrait plus prudent, autour de 3,5 %, ou un ajustement dynamique des retraits selon les conditions du marché. 

En période de krach boursier, comme en 2008 ou 2020, il est conseillé de réduire voire suspendre temporairement ses retraits pour protéger son capital. Un cash buffer ou une réserve de liquidités équivalente à 1 ou 2 années de dépenses permet de traverser ces phases sans vendre ses actifs à perte.

Sécuriser son revenu : cash buffer et diversification

Par expérience, je peux vous dire que la diversification est un élément fondamental pour limiter les risques. Un portefeuille combinant actions, ETF obligataires (Europe ou USA), fonds en euros ou immobilier offre une meilleure stabilité face aux fluctuations des marchés.

Le cash buffer joue un rôle de sécurité : il s’agit de conserver une réserve liquide pour financer vos dépenses courantes, réduire la pression sur le portefeuille boursier, et éviter les ventes forcées en période de baisse. C’est une aide précieuse.

Il est recommandé de garder environ 12 à 24 mois de dépenses disponibles sous forme de liquidités ou d’actifs très peu volatils.

Exercices pratiques pour le lecteur

Pour vous aider à planifier, vous pouvez :

  • Calculer votre capital visé en fonction de vos dépenses mensuelles actuelles. Par exemple, pour un revenu mensuel de 2000 euros net, il vous faut un capital théorique autour de 600 000 euros (en appliquant la règle des 4 %).

  • Simuler différents scénarios de rendement et d’inflation pour anticiper les variations possibles.

  • Construire un plan d’investissement et d’épargne réaliste, tenant compte de votre situation financière personnelle, de votre âge, et de votre tolérance au risque.

Les risques spécifiques à connaître avant de se lancer

Volatilité des marchés : supporter les krachs

L’une des réalités incontournables de la bourse est la volatilité. Les marchés connaissent des phases de forte baisse, appelées krachs boursiers, comme en 2008, 2020 ou plus récemment en 2022. Ces événements peuvent provoquer une perte de capital temporaire significative, voire durable si le retrait est mal géré.

Pour protéger son capital, il est essentiel de diversifier son portefeuille entre différentes classes d’actifs (actions, obligations, immobilier), secteurs et zones géographiques. Une bonne gestion du risque permet aussi d’anticiper et de réduire l’impact des baisses brutales.

Des stratégies de protection, comme l’utilisation de produits dérivés ou la mise en place d’un cash buffer, peuvent aussi aider à limiter les pertes.

Risques psychologiques : peur, euphorie, prise de décision

Le volet psychologique est souvent sous-estimé, pourtant il joue un rôle fondamental. Les émotions telles que la peur lors des baisses ou l’euphorie en période haussière peuvent pousser à des décisions impulsives : vendre au plus bas ou acheter au plus haut.

Pour limiter ces risques, il est recommandé d’établir un plan d’investissement écrit, clair et précis, et de s’y tenir quelles que soient les fluctuations du marché. La discipline est clé, tout comme l’apprentissage continu pour mieux comprendre les mécanismes du marché et son propre profil de risque. Il faut apprendre à se connaitre en tant qu’actionnaire.

Risque d’inflation et d’érosion du pouvoir d’achat

L’inflation réduit la valeur réelle des revenus générés par votre portefeuille. Un revenu mensuel de 2000 euros aujourd’hui n’aura pas le même pouvoir d’achat dans 10 ou 20 ans.

Pour se prémunir contre ce risque, il est important d’investir dans des actifs à forte croissance ou à rendement supérieur à l’inflation. Les actions de croissance, certains ETF mondiaux diversifiés, voire l’immobilier peuvent constituer une couverture efficace.

Risque fiscal : comprendre les impôts selon votre pays

La fiscalité peut considérablement impacter vos revenus boursiers. En France, les revenus issus des dividendes ou plus-values sont soumis à la flat tax de 30 %, sauf pour certains produits comme le PEA qui bénéficie d’un régime fiscal avantageux.

Il faut également anticiper les éventuels changements législatifs pouvant affecter votre rentabilité nette. Une bonne connaissance des règles fiscales et, si nécessaire, un accompagnement professionnel, sont indispensables pour optimiser vos revenus.

Si vous souhaitez investir sur des actions cotées hors Europe, le choix d’un bon courtier sera déterminant.

Cas pratiques

Étude de cas : Mr & Mrs Frugal, comment ils vivent avec 700 000 € placés

Prenons l’exemple de Mr et Mrs Frugal, un couple d’investisseurs expérimentés qui ont réussi à vivre de la Bourse grâce à un patrimoine de 700 000 euros bien diversifié. Leur portefeuille comprend des actions à dividendes stables (Dividend Aristocrats), des ETF mondiaux diversifiés, ainsi que des obligations pour stabiliser les rendements.

Avec un rendement moyen espéré net d’impôts de 4 % par an, ils génèrent environ 28 000 euros de revenus passifs annuels, soit environ 2 300 euros par mois. Ce revenu couvre largement leurs revenus mensuels nécessaires pour leur style de vie modeste, leur permettant de bénéficier d’une génération de revenus durables.

Ils pratiquent une rente par vente progressive : ils vendent chaque année une partie de leurs actifs pour compléter les dividendes, tout en rééquilibrant leur portefeuille pour maintenir leur stratégie. Cette méthode leur offre une grande flexibilité tout en protégeant leur capital contre les fluctuations.

On est en droit de penser que cette situation est difficilement atteignable et vous voulez un indice de la réponse ? C’est tout à fait vrai. Ce n’est pas facile. 

Étude de cas : vivre de la Bourse en France vs USA

Le contexte fiscal et réglementaire influence fortement la stratégie pour vivre de la Bourse. En France, les impôts sur les dividendes et plus-values sont souvent plus lourds qu’aux États-Unis, notamment avec la flat tax à 30 %.

Aux États-Unis, de nombreux investisseurs profitent d’avantages fiscaux spécifiques, comme les comptes de retraite à avantages fiscaux ou une fiscalité plus favorable sur les plus-values à long terme. Cela peut rendre la constitution d’un patrimoine plus efficace et réduire le capital nécessaire pour atteindre un revenu mensuel de 2000 € équivalent.

Ainsi, la même stratégie boursière nécessitera en France un capital investi plus important pour compenser les impôts et les frais. La diversification internationale peut également être une stratégie de protection face aux différences fiscales.

Scénario : peut-on vivre de la Bourse avec un portefeuille de 300 000 € ?

Pour un investisseur disposant d’un capital plus modeste, par exemple 300 000 euros, vivre de la Bourse est un objectif ambitieux mais pas impossible, à condition d’adopter une stratégie rigoureuse.

En appliquant la règle des 4 %, ce portefeuille pourrait générer environ 12 000 euros par an, soit 1 000 euros par mois. Ce montant ne suffira pas pour un revenu confortable, mais peut constituer un complément important de revenus.

Pour atteindre un revenu plus élevé, il faudra augmenter le capital, réduire les dépenses, ou chercher des investissements à plus haut rendement — ce qui augmentera aussi les risques associés. Je pense qu’une diversification optimale et une gestion stricte du risque de perte de capital sont indispensables.

Foire Aux Questions (FAQ)

Est-il possible de vivre uniquement de la Bourse sans autres sources de revenus ?

Vivre uniquement de la Bourse est une ambition légitime mais qui implique un engagement important, des connaissances approfondies et une stratégie solide. Il faut disposer d’un capital nécessaire suffisant pour générer un revenu mensuel de 2000€ ou plus, en fonction de votre style de vie. Sans diversification des sources de revenus, la dépendance totale au marché boursier expose à des risques associés comme la volatilité ou un krach boursier. Une prudence accrue est donc indispensable.

Quelles erreurs éviter avant de se lancer ?

Les erreurs fréquentes sont le manque de discipline, l’absence d’un plan d’investissement clair, la recherche de gains rapides via le trading actif sans maîtrise, et la sous-estimation de la tolérance au risque personnelle. Ne pas anticiper la fiscalité, négliger la diversification ou ignorer les frais peuvent aussi réduire significativement les gains nets. Enfin, ne pas prévoir de capital de sécurité en liquidités pour faire face aux imprévus est un piège courant.

Est-ce fait pour tout le monde ?

Non, vivre de la Bourse demande une forte capacité d’apprentissage continu, de la patience et une bonne gestion émotionnelle. Ce n’est pas un chemin facile ni garanti, même avec une stratégie éprouvée. Cela nécessite un profil d’investisseur expérimenté ou un réel désir de se former à l’analyse fondamentale et à la gestion du risque.

Peut-on vivre de la Bourse sans être riche au départ ?

Il est possible de commencer avec un petit capital, mais il faudra soit beaucoup de temps pour accumuler un patrimoine suffisant, soit accepter des rendements plus élevés avec des risques accrus. L’important est d’adopter des stratégies solides et de s’engager dans une gestion rigoureuse du portefeuille et de son épargne. Le recours à l’effet de levier peut être tentant, mais il augmente considérablement les risques.

Quelle fiscalité sur les revenus boursiers en France ?

En France, les dividendes et les plus-values sont soumis à la flat tax de 30 % qui comprend impôt sur le revenu et prélèvements sociaux. Le PEA offre un régime fiscal avantageux, notamment en exonérant d’impôts les gains après 5 ans de détention, mais il est limité à certaines actions européennes. La fiscalité peut évoluer, il est donc crucial de rester informé et, si besoin, de consulter un expert pour optimiser ses revenus.

Conclusion : Peut-on vivre de la Bourse ? Mon avis d’investisseur long terme

Pour récapituler, vivre de la Bourse est possible, mais ce n’est ni simple ni garanti. Cela demande un capital nécessaire suffisant, des stratégies solides, une excellente gestion du risque, ainsi qu’un engagement sur le long terme. Il est essentiel de maîtriser les notions de rendement moyen espéré, de diversification, et de comprendre que les revenus peuvent provenir aussi bien des dividendes que de la rente par vente progressive des actifs. Les risques liés à la volatilité, aux krachs boursiers et à la fiscalité ne doivent jamais être sous-estimés.

Je vous encourage vivement à planifier votre projet d’investissement en bourse sur le long terme. Construire un patrimoine boursier solide, capable de générer un revenu mensuel nécessaire pour vivre, prend du temps. L’apprentissage continu est fondamental pour affiner votre stratégie, mieux comprendre les marchés et adapter votre approche aux évolutions économiques et fiscales.

Enfin, l’épargne régulière est la clé pour faire croître progressivement votre capital investi. Plus vous investirez tôt et de manière disciplinée, plus vous augmenterez vos chances de générer des revenus durables et de concrétiser le rêve de vivre de ses dividendes ou de ses gains grâce à l’argent en bourse.

N’oubliez jamais qu’investir en Bourse est avant tout un outil : bien utilisé, il peut transformer votre vie financière ; mal géré, c’est un investissement risqué qui peut entraîner des pertes importantes.

Ce sont les risques de l’investissement. Le revenu passif n’est pas facile ou garanti. Soyez patient, rigoureux et toujours prêt à apprendre si vous voulez caresser cette réalité de vivre de la bourse. Changez le cours des choses !

Chaque semaine, j’envoie à mes abonnés un contenu exclusif pour les aider à investir avec clarté et méthode : PDF comparatifs, plans d’action, fiches pratiques, expériences personnelles…

Ces ressources ne sont pas disponibles ailleursInscrivez-vous ici pour ne rien manquer.

Envie d’aller plus loin ?

Téléchargez gratuitement mon Ebook “Les fondamentaux de l’investissement en Bourse” pour bien débuter.