Comment passer un ordre en Bourse
Dans un premier temps, l’idée n’est pas de faire une procédure par courtier, mais bien de vous expliquer les différents termes utilisés et comment passer un ordre de manière générale. Bien que les interfaces soient différentes, le processus reste le même.
Point important, veillez à bien sélectionner la bonne action avant de passer à l’achat ! En, effet, il faut savoir que le moyen le plus sûr de ne pas se tromper et de faire une recherche par Code ISIN. (Le code ISIN (International Securities Identification Numbers) est un code utilisé pour identifier un instrument financier. Comme un numéro d’immatriculation, un code ISIN correspond à une action.)
Ordre d’achat et ordre de vente
(Capture d’écran tirée de mon PEA sur Boursorama.)
En cliquant sur “Acheter” ou “Vendre”, une fenêtre s’ouvrira :
(Capture d’écran tirée de mon PEA sur Boursorama – A gauche, la fenêtre d’achat, à droite la fenêtre de vente.)
La première chose à savoir est que quel que soit le courtier, vous retrouverez des informations similaires à savoir :
- La possibilité de saisir soit un montant, soit la quantité d’action voulue. Il vous suffit de saisir un nombre d’actions dans la case « quantité », pour que la case « montant » se complète d’elle-même et inversement ;
- Une case qui vous permettra de choisir le type d’ordre ;
- La durée de validité en fonction du type d’ordre ;
- La possibilité d’acheter comptant ou en SRD.
Les différents types d’ordres
Il faut savoir que pour un achat comme pour une vente, on dénombre 5 types d’ordres à connaître : au marché, ordre limité, seuil de déclenchement, plage de déclenchement et enfin, ordre suiveur.
L’ordre au marché :
Il permet d’acheter ou de vendre des titres instantanément, sans limite de prix et sans aucune maîtrise du cours auquel l’ordre sera exécuté.
Un exemple pour illustrer cela
Imaginons que vous souhaitez acheter 100 actions TotalEnergies. Dans le carnet d’ordre, vous avez de disponible : 50 titres à 35 € et 50 titres à 40 €. (L’écart est volontairement exagéré pour l’exemple. Vous n’aurez pas une telle différence en réalité.)
L’ordre sera exécuté immédiatement de la façon suivante : 50 titres à 35 € et 50 titres à 40 € pour un Prix de revient unitaire de 36,50 € par action. ((50 titres *35 €)+(50 titres *40 €)/100 titres))
(Exemple de carnet d’ordres tiré du site Boursorama)
L’avantage de ce type d’ordre, que ce soit en achat ou en vente, est qu’il est prioritaire sur les ordres à cours limité, avec une exécution immédiate (si le nombre de titres est suffisant).
L’inconvénient, c’est que vous n’aurez aucun contrôle sur le prix d’acquisition.
L’ordre à cours limité
Il consiste à fixer un prix maximum auquel vous êtes disposé à acheter, ou un prix minimum auquel vous êtes disposé à vendre.
Un exemple pour illustrer cela
Le titre est à 35 €. Vous avez analysé le marché, un schéma baissier se profile, et vous ne souhaitez pas le surpayer. Vous placez un ordre à cours limité à 32 €. Dès lors où la limite est atteinte, l’achat se fait automatiquement. Ça fonctionne exactement pareil pour une vente.
L’avantage, c’est que vous maîtrisez le prix d’exécution.
L’inconvénient, c’est que vous prenez le risque que votre ordre ne soit jamais exécuté si le cours reste supérieur à la limite d’achat transmise ou si le cours reste inférieur à la limite de vente transmise.
Attention toutefois, sur un ordre de vente à cours limité, si le cours de l’action explose, votre ordre se déclenchera, quant à lui, bien au montant programmé. Vous ne bénéficierez donc pas de sa hausse.
L’ordre à seuil de déclenchement ou à plage de déclenchement
Il fonctionne à l’inverse de l’ordre à cours limité. En effet, dans le cas d’un achat, le seuil saisi devra être supérieur au cours de l’action et dans le cas d’une vente, le seuil saisi devra être inférieur au cours de l’action.
Exemple d’utilisation d’un ordre à seuil pour réaliser une vente
En continuant sur l’exemple précédent, vous avez acquis les actions pour 40 €. Afin de protéger votre capital investi, vous préférez essuyer de petites pertes que de voir le titre s’effondrer. Vous fixez donc votre seuil de perte à 38 €. Plutôt que de surveiller son cours, vous passez un ordre de vente à seuil de déclenchement à 38 €. Si le cours atteint les 38 €, votre ordre de vente se déclenchera et vos titres seront vendus. On appelle cette stratégie, le Stop de protection ou encore le Stop Loss.
Remarque…
Que ce soit pour une vente ou pour un achat, une fois le seuil atteint, l’ordre se transforme en ordre au marché.
L’ordre à plage de déclenchement
Il fonctionne exactement sur le même principe à la différence qu’il permet de fixer une fourchette de prix pour l’exécution.
Exemple d’utilisation d’un ordre à plage de déclenchement pour réaliser un achat
Si on reprend l’exemple précédent, le cours est de 35 €, le seuil de déclenchement est à 40 € et vous mettez une limite à 42 €. Entre 40 et 42 €, vous êtes acheteur, au-dessus ou au-dessous vous de l’êtes plus. C’est une plage de déclenchement. Et ça fonctionne de la même manière pour les ventes.
L’ordre à plage de déclenchement associe donc les caractéristiques de l’ordre à cours limité et de l’ordre à seuil de déclenchement.
L’avantage de ces ordres réside dans le fait qu’il permet de se protéger contre d’éventuels renversements de tendance.
L’inconvénient, pour l’ordre à seuil de déclenchement, c’est qu’il ne permet pas de maîtriser le prix d’exécution. Et l’inconvénient pour l’ordre à plage de déclenchement, c’est de voir son ordre ne jamais être exécuté.
Vous l’aurez compris, ce type d’ordre s’appuie énormément sur de l’analyse technique. De nombreuses stratégies sont possibles avec les ordres à seuil et à plage de déclenchement.
L’ordre suiveur
Il repose sur le même principe qu’un ordre à seuil de déclenchement à la différence que l’on saisira un pourcentage de variation et non un seuil en euros. L’ordre suiveur évolue en même temps que la progression du cours d’une valeur.
Exemple d’utilisation d’un ordre suiveur
Vous achetez une action à 35 €. Vous êtes prêt à encaisser une perte maximale de 3,50 € soit 10 %. Vous placez donc un ordre suiveur de vente à 10 %. Dans le pire des cas, vous acceptez l’idée de la vendre à 31,50 €. L’action monte à 40 €, puis perd 10 % et descend à 36 €. L’ordre de vente sera alors exécuté. De cette manière, vous avez sécurisé 1 €.
L’avantage, c’est que cela vous évite de devoir modifier constamment votre seuil de vente et de profiter au maximum des bénéfices.
L’inconvénient, c’est qu’il ne permet pas de d’alléger votre position. En effet, toutes les actions seront vendues d’un coup. Vous ne profiterez pas de la remontée éventuelle du cours. Tout est question de stratégie.
Finalisation de l’ordre
Pour finir, une fois votre ordre d’achat validé, vous aurez un récapitulatif ainsi que les frais de courtage estimés avant de confirmer définitivement.